L’UZ Brussel et la VUB reçoivent 2,5 millions d’euros pour de la recherche sur une technique de traitement du cancer révolutionnaire
Ces fonds sont cruciaux pour poursuivre la recherche sur l'irradiation FLASH. Grâce à cette nouvelle technique, le patient ne doit être irradié qu'une seule fois, au lieu de plusieurs dizaines de fois. La recherche se concentrera dans un premier temps notamment sur les patients atteints d’un cancer de la peau, d’un cancer du rectum et de sarcomes. Le groupe de recherche de la VUB "Research Centre for Digital Medicine" et le service de Radiothérapie de l'UZ Brussel, dirigé par les Prs Mark De Ridder et Thierry Gevaert, ont obtenu cette prestigieuse bourse d'infrastructure de recherche lourde de plus de 2,5 millions d'euros du Fonds Wetenschappelijk Onderzoek (FWO) Vlaanderen (le Fonds flamand pour la recherche scientifique). Cette bourse permettra au service de Radiothérapie de l'UZ Brussel de rendre effectif ce nouveau traitement en Belgique dans moins d'un an.
Le Pr Mark De Ridder, chef du service de Radiothérapie de l'UZ Brussel, commente : « La radiothérapie traditionnelle nécessite généralement une multitude de séances d'irradiation, également appelées fractions. Habituellement, le nombre de fractions varie entre 10 et 30. Cette nouvelle technique FLASH, qui délivre des radiations à des débits de dose très élevés, permettra aux patients de recevoir la totalité de la dose d’irradiation en moins d'une seconde. Cela signifie que les patients pourront commencer leur convalescence plus rapidement. En outre, l'‘effet FLASH’ entraîne moins d'effets secondaires tels qu’une irritation de la peau et un inconfort intestinal, et les tissus et organes sains sont moins endommagés. Actuellement, la radiothérapie FLASH n'est utilisée que dans des situations de recherche spécifiques. Nous voulons maintenant nous engager à développer davantage la technique afin qu'elle puisse être utilisée dans la pratique ».
Recherche sur de nouvelles possibilités de radiothérapie pour le traitement du cancer du rectum, des sarcomes et du cancer de la peau
Le projet de recherche s'articule autour de trois axes principaux. Tout d'abord, le nouvel équipement doit être ajusté et mesuré en vue d'une utilisation clinique. Il s'agit ici notamment de vérifier les débits de dose extrêmement élevés, de calculer le plan de traitement et de chercher la position de traitement optimale (couchée ou assise) en fonction de la localisation de la tumeur. En outre, des recherches de laboratoire seront menées sur les effets de la radiothérapie FLASH sur les tumeurs et sur les tissus sains environnants. Enfin, l'objectif est d'appliquer cette technique de manière sûre et efficace dans des environnements cliniques.
La recherche se concentre dans un premier temps sur le traitement des patients atteints d’un cancer de la peau, d’un cancer du rectum et de sarcomes (tumeurs situées, par exemple, dans le tissu conjonctif, sous la peau, dans le tissu adipeux ou musculaire, ...).
Etape suivante : vers un traitement d’irradiation plus efficient des patients oncologiques
En 2021, l'UZ Brussel avait déjà fait un pas en avant vers une radiothérapie plus efficiente pour les patients atteints de cancer de la prostate et du rectum en achetant l'IRM Linac. Cet appareil permet de suivre la tumeur en direct et de n'irradier que lorsque la tumeur se trouve dans une zone d'irradiation ciblée. Cela permet d'irradier de manière plus précise et plus ciblée des tumeurs qui sont situées profondément dans certains organes et qui sont souvent sujettes aux mouvements d'autres organes dans la région.
Et le Pr Thierry Gevaert de conclure : « Grâce aux progrès de la radiothérapie et de l'imagerie médicale, l'irradiation peut être utilisée avec plus de précision qu'auparavant, ce qui augmente les chances de guérison et permet de mieux garder sous contrôle les rechutes locales. Grâce au soutien du FWO Vlaanderen, l'UZ Brussel pourra non seulement être compétitf en Belgique dans ce domaine de recherche relativement nouveau, mais aussi ouvrir de nouvelles voies de recherche dans le domaine de la recherche sur le cancer à l'échelle internationale ».
Karolien De Prez